La pensée philosophique des anciens Egyptiens était étroitement liée à leurs croyances religieuses. La société égyptienne était basée sur le concept de Maât qui signifie équilibre et ordre. Pour les anciens Egyptiens, la conduite idéale était à la fois pratique et religieuse. Les textes tels que le « Livre des morts » mettent en évidence les vertus de charité, de bienfaisance, de prudence, de justice sociale, de clémence et de quête du savoir. Les pensées et les désirs moraux étaient aussi importants que les actions morales. Les anciens Egyptiens croyaient que les hommes étaient composés de trois parties : le corps, l’esprit et l’âme. Le sort de l’âme était déterminé par ses actions pendant la vie et ce, que cette dernière soit bonne ou mauvaise. Quant aux amulettes, prières et dons, ils aidaient à gagner la faveur des dieux.
Après la conquête de l’Egypte par Alexandre le Grand, Alexandrie devint un important centre commercial où les pensées grecques et orientales se rencontrèrent. Après la mort d’Aristote, la philosophie devint moins populaire en Grèce. Toutefois, les philosophes trouvèrent un public accueillant à Alexandrie. Ainsi, plusieurs branches de la philosophie se développèrent : le néo-pythagorisme, la philosophie judéo-alexandrine, le néo-platonisme et le christianisme ancien.
Les néo-pythagoriciens combinaient le monothéisme au culte fataliste des dieux afin de vénérer Dieu. Ce dernier était alors considéré comme un esprit pur qui était servi par des prières, par la sagesse et par la vertu plutôt que par des sacrifices extérieurs.
Les doctrines relatives à la philosophie judéo-alexandrine furent développées par Philo, un Juif né à Alexandrie peu avant le Christ. Ce personnage tenta de mélanger les traditions d’Israël avec celles des Grecs en interprétant les saintes Ecritures grâce à une méthode allégorique. Philo définit les expériences mystiques comme étant différentes des expériences physiques puisqu’elles élèvent les individus en dehors de leur plan de vie ordinaire.
Le néo-platonisme fut fondé par Ammonius Saccas et répandu par son étudiant Plotin. Ce mouvement philosophique introduisit la notion de supra-rationalité ; celle-ci se situe au-delà de la raison et de la réalité. Le néo-platonisme laisse entendre qu’étant donné qu’aucune perception sensorielle ni aucune pensée rationnelle ne justifie une éthique religieuse, la plus haute sphère de la connaissance, ou supra-rationalité, doit reposer sur des révélations divines.
Le christianisme ancien tenta de concilier philosophie et théologie. Il partageait le concept hellénistique selon lequel le monde physique était mauvais et inférieur au monde transcendantal dans lequel l’âme pouvait retrouver son chemin grâce à l’abnégation et à la purification. Parmi les plus importants philosophes du christianisme ancien, on retrouve notamment Clément et Origen.
Des études philosophiques relatives à la nature du Christ ont suscité des controverses au sein du christianisme copte. Tout comme Dieu, le Christ était considéré comme une « émanation éternelle ». Toutefois, la notion d’éternité était perçue différemment par l’église alexandrine et celle d’Antioche. D’ailleurs, cette divergence d’interprétation fut à l’origine de la fameuse « controverse arienne ». L’église d’Antioche estimait que Dieu existait depuis un certain temps et ce, contrairement à son fils, étant donné que Jésus venait de Dieu. De leur côté, les Alexandrins soutenaient qu’il n’existait aucun avant ou après dans l’éternité. Dans une controverse ultérieure, les Alexandrins ont avancé l’idée selon laquelle l’humain et le divin ne faisaient qu’un en la personne du Christ. L’église d’Antioche, quant à elle, pensait que le Christ était l’union de deux personnes, l’esprit divin et l’individu humain.
Au moment où les musulmans étendirent leur empire, ils entrèrent en contact avec les traditions philosophiques présentes en Egypte. Au cours des premières phases de l’Islam, la philosophie ne se souciait que de l’acceptation ou du rejet du message de Mahomet. Les nouveaux convertis à l’Islam posaient des questions concernant le libre arbitre et la nature de Dieu. L’école mutazilite qui encourageait les pensées rationnelles et indépendantes, suggéra que la nature d’Allah et l’existence ne pouvaient être comprises qu’à travers la raison. La raison devrait être utilisée pour guider les actions et pour définir la moralité. De nombreux musulmans estimaient que les mutazilites défiaient les révélations du Coran car ils refusaient de croire que la prophétie et les révélations étaient essentielles. Les méthodes philosophiques des premiers musulmans, telles que l’utilisation de citations pour appuyer des idées et le développement d’une enquête ouverte, influencèrent la philosophie moderne. |
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